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LE SITE D'HENRI GOLDMAN
POUR UNE GAUCHE VERTE DANS UNE VILLE COSMOPOLITE


 

GREEN IS THE NEW RED

De gauche, Ecolo ? Beaucoup de mes amis – de gauche – en doutent. Ecolo serait un parti libéral bis, voire franchement pro-capitaliste. Il y a quelques années, je m'étais penché sur les rapports ambivalents qu'entretenait le parti vert avec cette étiquette.
Ça commençait ainsi :
X, journaliste (espiègle) : Mais, finalement, Ecolo est-il bien de gauche ?
Y, responsable Ecolo (visiblement agacé) : Mais bien entendu ! Ecolo est ancré dans les valeurs de la gauche, comme la solidarité…
X a des doutes…
  

Si vous aussi vous avez des doutes, relisez cette analyse. Elle tient encore la route.

[Lire la suite ici.]

Pour les gens qui lui cherchent des poux à ce propos, il faut rappeler qu'Ecolo s'est constitué en dehors du “canal historique” de la gauche dont le PS et le PTB sont les principaux héritiers politiques en Wallonie et à Bruxelles. Cette gauche a d'incontestables lettres de noblesse, mais elle a longtemps fait découler mécaniquement le bien-être de la population du plein développement des forces productives dopées par le progrès des sciences et des techniques. Les écologistes ont été longtemps les seuls à formuler une critique radicale du productivisme qui conduit la planète – et l'humanité qui l'habite – à la catastrophe. Aujourd'hui, cette prise de conscience semble largement partagée au sein de la gauche labellisée, même si sa conversion verte est trop récente pour être parfaitement digérée. 
J'appartiens à la gauche. Par mes parents artisans dans la confection et communistes, par mon attachement aux droits humains, par les services publics et la sécurité sociale – des conquêtes qui ne sont pas tombées du ciel –, par la Résistance antifasciste et par Mai 68, par le Chili d'Allende et par le Portugal des œillets, par Bella Ciao et par Le temps des cerises
Mais je n'ai pas l'obsession de l'étiquette. Celle-ci a recouvert trop de marchandises frelatées. À ce propos, je partage ce qu'en disent les balises de la revue Politique : “La référence à une “gauche” s’opposant à une “droite” évoque des contenus différents selon les lieux et les époques. La palette est large, de Jaurès à Mao, de Blair à Besancenot. On comprend que, surtout dans les jeunes générations, tout le monde ne voit pas l’intérêt de s’accoler une étiquette souvent peu conforme au contenu du flacon. La gauche n’est pas un label de vertu. Si cette revue s’en réclame [et ceci vaut également pour moi], c’est surtout par fidélité à une histoire séculaire, celle de l’émancipation du genre humain – des esclaves face à leurs maîtres, des colonisés face aux colonisateurs, des travailleurs face aux capitalistes – et par engagement radical en faveur de l’égalité, en droit et en dignité, de tous et toutes.”

La conversion verte de la gauche traditionnelle doit encore faire ses preuves. Quant à l'écologie politique, ma conviction est que “Green is the new red”. L'accumulation du capital, qui est le moteur de l'économie capitaliste, est incompatible avec une utilisation parcimonieuse des ressources naturelles et avec une économie donnant la priorité aux biens immatériels – la culture, la santé, le temps libéré, les liens sociaux, la beauté des paysages…– sur la surproduction de biens de consommation à l'obsolescence programmée. Le capitalisme ne s'accommodera jamais de l'écologie, sauf à des doses cosmétiques dont il n'est pas question de se contenter.